Commentaire baudelaire " a une passante"
A une passante est un sonnet, la rencontre se fait donc dans les quatrains. Baudelaire nous décrit cette femme au rythme de sa démarche, c’est la ponctuation qui accentue cette rapidité avec de nombreuses virgules « Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse » au vers 2. Il la qualifie comme quelque chose de beau, de majestueux et d’harmonieux avec une froideur, qui fascine le poète, semblable à une statue. Ce qui montre la grâce et la perfection de cette femme « Agile et noble/ Dans son œil, ciel livide » aux vers 5 et 7. Cela permet aussi de justifier « fugitive beauté » au v9. Puis, toujours au v9, la femme est comparée à un éclair « Un éclair... puis la nuit ! » qui représente l’idée d’une lumière éblouissante et rapide. Ce vers marque donc la fin de cette rencontre. Une fin brève et surprenante puisque la description dure le temps de deux quatrains et elle se finit en un alexandrin au vers 9. Le narrateur est ici témoin et spectateur puisqu’on voie cette description à travers ses yeux. A partir du moment où il aperçoit cette femme on a l’impression que le temps s’arrête autour de lui. « La rue assourdissante autour de moi hurlait » v1, ce sont les seuls mots qui interpellent le sens auditif et qui situe géographiquement le poète, ensuite tout s’immobilise autour de lui et il se focalise sur cette femme. Il est figé par cette contemplation « crispé