commentaire candide la boucherie heroique
[introduction]
[présentation du texte] C’est le début du troisième chapitre de Candide, ou l’Optimisme, conte philosophique publié par Voltaire en 1759, à l’époque de la Guerre de Sept Ans [première guerre "mondiale" qui a vu s’opposer entre autres des peuples du centre de l’Europe] : Candide [originaire de Westphalie, région de langue allemande du centre de l’Europe] a été enrôlé de force dans l’armée bulgare (chap. 2) après avoir été chassé du château où il habitait pour avoir courtisé de trop près Cunégonde, la fille du baron (chap. 1). La bataille entre Bulgares et Abares (peuple imaginaire) est sur le point de s’engager. Le texte raconte d’abord la bataille, puis il raconte la désertion de Candide en décrivant les atrocités commises par les soldats des deux camps sur les populations civiles.
[lecture]
[reprise de la question et annonce du plan. Sur ce texte très classique, les questions sont faciles à envisager : en quoi ce texte est-il un apologue ? Comment Voltaire dénonce-t-il la guerre ? En quoi ce texte est-il ironique ? On peut s’attendre aussi à une question sur les registres : dans quels registres le texte s’inscrit-il ? Supposons la question : comment Voltaire dénonce-t-il la guerre ?]
Pour expliquer comment Voltaire dénonce la guerre, on verra d’abord en quoi le récit présente les caractéristiques d’un conte, puis on s’intéressera plus en détail aux registres employés par Voltaire : d’abord au registre tragique employé pour décrire le village abare brûlé par les Bulgares, ensuite à l’ironie que Voltaire utilise tout au long du passage.
[H]
I. UN RÉCIT QUI PRÉSENTE LES CARACTÉRISTIQUES D’UN CONTE
Pour dénoncer la guerre, Voltaire utilise les ressources du conte, c’est-à-dire d’un récit qui se donne pour une fiction, contient des éléments qui ne sont pas "réalistes", mais au contraire simplifient ou amplifient la "réalité" [simplification et amplification ne sont pas exclusives l’une de l’autre].
a)