Commentaire Chap 6 Candide
Candide ou l'optimisme, oeuvre intemporelle de Voltaire, est un conte philosophique dont la visée principale est la critique de la société de son temps avec l'usage quasi-permanent d'un vocabulaire implicite. Le passage étudié se situe géographiquement à Lisbonne et historiquement après le tremblement de terre ravageur de 1755. Ici, nous étudierons les aspects absurdes des deux premiers paragraphes du chapitre 6 qui est principalement basé sur l'auto-da-fé, cérémonie où l'on brûlait les hérétiques condamnés par le tribunal de l'Inquisition. Pour rendre cela possible, nous développerons deux axes ; dans un premier temps, nous considérerons les procédés utilisés par Voltaire pour tourner au ridicule et à la dérision les décisions arbitraires de l'inquisition, puis, dans un second temps, nous exposerons les critiques des coutumes et rituels religieux au travers de l'auto-da-fé, effectuées par Voltaire. Nous pouvons donc nous demander, pour résumer, quels sont les moyens utilisés par Voltaire pour présenter la cérémonie de l'auto-da-fé comme paradoxale et contradictoire aux yeux des lecteurs ? Voltaire, maître incontesté de la critique implicite, use de procédés habiles et savants pour tourner au ridicule la société de son temps. Dans ce passage, il s'applique à dénoncer l'absurdité des décisions arbitraires de l'Inquisition. Celles-ci mènent à la mort injuste de certains habitants (mais jugés coupables par le tribunal de l'Inquisition) lors de la cérémonie de l'auto-da-fé. Au début du passage étudié, Voltaire insiste sur la justification de l'événement ; les décisionnaires sont des "sages" (l.2), aprouvés par "l'université de Coïmbre" (l.4), ce qui souligne l'apparente rationalité dans les événements de la journée. En effet, pour convaincre la population de l'efficacité religieuse contre les tremblements de terre, les religieux décident de "donner au peuple un bel auto-da-fé" (l.4). Le lecteur comprends alors