Julien et candide
Pour comparer le point de vue de Candide et celui de Fabrice sur le champ de bataille analysons d’abord particulièrement les deux visions :
Candide :
Déjà la première phrase « Rien n’était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées » indique que Candide est émerveillé par la beauté, l’élégance, la lumière et l’ordre de la guerre. Ces qualités sont des valeurs esthétiques qui font penser à un spectacle. Dans cette première phrase l’hyperbole évoque le regard émerveillé de Candide. Le champ lexical de la musique « les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, le canons » démontre aussi que le protagoniste embellit la guerre et qu’il assiste à cette bataille comme si on assistait à un spectacle musical. De plus, Candide semble être naïf, car il ne réalise pas les enjeux de la guerre : le protagoniste compare les soldats tués à des choses et est insensible à la mort de ces derniers. L’insensibilité est illustrée par une gradation des chiffres( « six mille hommes, neuf à dix mille coquins, quelques milliers d’hommes »). Le lecteur a donc l’impression que Candide nie la cruauté de la guerre et qu’il n’est pas touché du sort des soldats. Ensuite, à l’indifférence du protagoniste s’ajoute encore sa lâcheté comme le prouve le champ lexical : « Candide qui tremblait comme un philosophe, se cacha, s’enfuit, il prit le parti d’aller raisonner ailleurs ». Voltaire finit à ridiculiser son personnage, puisque ce dernier perçoit la bataille à travers la philosophie de Pangloss. Cette doctrine se base ainsi sur l’optimisme qui dans cet extrait est marqué par les mots suivants : « du meilleur des mondes, la raison suffisante, raisonner des effets et des causes » Le protagoniste est incapable d’analyser correctement la situation atroce de la bataille, parce qu’il est prisonnier de ces dogmes. Pour cette raison, le lecteur éprouve une certaine pitié pour Candide qui se caractérise par son manque d’expérience et son