Commentaire chateaubriand
II. La recomposition du souvenir.
III. La recréation du souvenir.
I. Le récit de la naissance : la reconstitution d’un souvenir indirect
1. Un souvenir indirect :
Les faits sont reconstitués à partir du récit oral de témoins de sa naissance.
2. Le souci d’exactitude, de précision :
- Le cadre spatial : nom de ville, rue ; opposition entre intérieur et extérieur.
- Le cadre temporel : la saison, l’équinoxe.
- Les personnages : mère, frère, marraine nommée précisément.
- Gage de vérité : l’extrait de baptême.
3. Atmosphère lugubre et sinistre :
- Obscurité : « rue sombre ».
- Solitude : « partie déserte ».
- Mer déchaînée, tempête.
Le narrateur mêle au récit ses commentaires, il donne à sa naissance une signification prophétique. II. L’importance et la signification données par le narrateur à ce souvenir
1. Un souvenir obsessionnel :
« il n’y a pas de jour où… ».
2. Un souvenir douloureux :
Champ lexical de la tristesse ; un enfant presque mort-né ; des cris étouffés par la tempête.
3. Une naissance prédestinée au malheur :
Registre épique et tragique : une tempête envoyée par Dieu (« Le ciel sembla réunir … ») pour désigner la venue au monde d’un être à part mais une destinée vouée au malheur.
Chateaubriand nous décrit d’abord des lieux qui sortent de leur apparente banalité. Il s’ancre d’autant mieux dans la réalité qu’il veut ensuite nous faire remarquer l’accumulation de signes extraordinaires. Si la maison qui l’a vu naître est devenue ensuite une auberge, elle est située dans un endroit solitaire et effrayant, une « rue sombre et étroite » côté ville, et dominant « une partie déserte des murs de la ville » côté mer. Elle est située « rue des Juifs », ce qui évoque (connotation) la solitude du ghetto dans lequel était maintenu ce peuple, mais aussi celle de son curieux destin de réprouvé pour avoir été déicide.
Fermée et isolée du côté de la ville, elle est ouverte sur la mer « qui s’étend à perte de vue », comme