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L'Hymne à la joie est un poème , chanté par le Choeur , dans le 4e et dernier mouvement de la
9e symphonie que Beethoven a composée entre 1822 et 1824, et dirigée pour la premiere fois en 1824, à Vienne.

Ce qui fait « l'originalité » de cette symphonie – Beethoven crée en fait un genre nouveau- c'est que ce musicien , virtuose, chef d'orchestre et compositeur, introduit des voix à la fin d'une vaste oeuvre instrumentale et associe, à égalité, voix et instruments.
Ce n'est pas , par exemple comme dans l'Opéra où les instruments accompagnent le chanteur et où l'orchestre ne se déploie que dans les moments de silence des voix. Ici, les voix sont en quelque sorte considérées comme des instruments parmi d'autres et se mèlent à l'orchestre, même quand il donne toute sa puissance. Cela donne au 4e mouvement une ampleur musicale inédite et la grande portée spirituelle voulue par Beethoven , comme on va le voir.

Pour composer l'Hymne à la joie, Beethoven a travaillé sur un poème de Schiller.
Il a apporté des modifications à ce poème avec le souci de se concentrer sur l'essentiel: il a supprimé des stophes, il a déplacé celles que Schiller destinaient à être chantées par le choeur , il a choisi des parties du textes destinées à être reprises. répétées.

Schiller est un poète allemand célèbre, né en 1759 et mort en 1815. Il est le contemporain de Beethoven, né en 1770 à Bonn et mort à Vienne en 1827.

Ce poète et ce musicien ont été marqués par la Révolution française.

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Schiller et Beethoven- comme d'autres artistes de leur époque- sont conscients que la Révolution française, qui bouleverse l'Europe, s'est faite à partir d'une nouvelle conception de l'homme apportée par les philosophes des lumières: les hommes naissent libres et égaux.

Cette philosophie, qui s'appuie sur une réflexion sur la Nature- les hommes y naissent égaux- est en rupture avec l'Eglise catholique qui, par ailleurs trop liée au pouvoir et à une société divisée en