COMMENTAIRE :

En 1857, Charles Baudelaire réalisa un recueil nommé Les fleurs du mal. Ainsi il y livre ses hantises, ses rêves que l’on peut constater à première vue par l’antithèse du titre où l’opposition entre le mal de vivre et le bonheur offre une tension poétique qui fait toute la richesse de son inspiration. Dans le poème « Parfum exotique », sorti de ce recueil, le contacte fictif et sensuel avec le corps d’une femme, lui créé le bonheur, et ainsi il voyage dans l’imaginaire.
Dans un premier temps nous étudierons un double système de correspondance, c'est-à-dire la synesthésie, puis nous exposerons les caractéristiques de la perfection absolue.

L’originalité du poème vient de la mise en valeur du rêve. Les vers 1, 2 et 9 signalent la présence corporelle d’une femme très présente. On peut imaginer l’intimité entre Baudelaire et cette femme mais on remarque surtout le lien entre la présence de cette femme et la naissance d’une vision intérieure, celle du rêve. C’est la première correspondance du poème, une correspondance spatiale que l’on remarque grâce aux verbes au présent, disposés symétriquement « je respire » vers 2 et « je vois » vers 3. La conjonction « quand » au début du sonnet met en valeur cette circonstance particulière. L’odorat est le sens qui génère la vision et le lecteur remarque une réaffirmation de son importance entre le vers 2 et le vers 9 : « je respire » signifie que le poète est seulement passif, « guidé par ton odeur » montre que le parfum du corps est un guide, un élément indispensable pour pénétrer dans l’imaginaire. L’odeur de la femme a la capacité de transporter Baudelaire vers la symphonie des rêves. Le titre même du poème peut être divisé en deux : le mot « parfum » déclenche le rêve et le mot « exotique » signale une parfaite évasion. La femme est présente par une synecdoque qui oriente notre lecture : son « sein » est représente un espace protecteur, maternel, mais aussi