Commentaire composé le visiteur - ee schmitt
Dans cette pièce, publiée en 1993, Eric-Emmanuel Schmitt s’interroge sur un possible dépression de Dieu devant cette injustice et ces crimes sur Terre. Il imagine donc Dieu sur le divan de Freud et l’image inverse c'est-à-dire Freud se faisant psychanalyser par Dieu. L’histoire se passe en 1938 à Viennes, dans le cabinet de Freud, lorsque les nazis commencent à envahir l’Autriche. Le passage (p73 à 75) est extrait d’une tirade entre Freud et le visiteur, entre athée et croyant. J’aborderai en premier lieu la défense du visiteur sur sa croyance, sur la divinité en présentant son argumentation : l’exposition des faits, les nazis envahissant le monde, puis l’homme sans Dieu se déclare maître du monde et enfin les conséquences de ces actes.
Je présenterai ensuite les différents registres : le polémique, le tragique et quelques passages d’ironies. Pour finir, j’étudierai les différentes scènes de l’époque sociale et scientifique du passage.
La tirade du visiteur est semblable au discours judiciaire ; il expose les faits (en l’occurrence le nazisme), les preuves (l’homme se dite maître de l’univers sans Dieu) et les conséquences si l’on ne trouve pas rapidement une solution (si personne ne croit plus en Dieu). L’envahissement nazi est perçu par le visiteur comme une peste quasi-impossible à éradiquer « la peste brune, celle qui commence à se répandre sur les murs de Vienne et dont vous ne voyez que les premiers bubons ; bientôt, elle couvrira le monde entier et ne rencontrera presque plus de résistance. » (l.270 à 273). Le personnage perçoit cette peste comme une maladie, qui s’élargie, fait de plus en plus de victimes et dont on ne trouve pas le remède. Il soulève aussi que cette peste aurait une seule et unique origine : « l’orgueil » (l.284). Malgré la dureté de ses propos, il y un relâchement de politesse de la part de l’inconnu « étrange, n’est-ce pas, que l’on puisse se laver le cul avec ce sue l’on