Sur les cent années du XVIIIe siècle, l’Europe en a connu quatre-vingt de conflits, non pas même pour la plus plupart de ces conflits idéologiques, sociaux ou nationaux pour lesquels les hommes peuvent estimer qu’il vaut la peine de tuer et de mourir, défendant une liberté ou des bases de justice politique et sociale élémentaire sans lesquelles la vie leur parait indigne, mais des antagonismes d’intérêts sordides quand ce n’était pas de simple vanité dynastique, menés par des armées en grande partie des mercenaires et auxquels le peuple n’est guère intéressés que pour souffrir. Voltaire (1694-1778), prince de l’esprit et des idées philosophiques qu’il répand par ses poèmes (Poème sur le désastre de Lisbonne 1756), ses essais historiques (Siècle de Louis XIV 1751), son (Dictionnaire philosophique 1764) ses campagnes en faveur des victimes d’erreurs judicaires (Calas, Sirven, Lally, Tollendal), ses contes philosophiques dont figure le plus célèbre, le plus lisible et le plus universel de l’œuvre voltairienne, Candide ou l’Optimisme 1759, une critique violente du XVIIIe siècle cible a caricaturer, attaquer avec une ironie acerbe les traits, les institutions de son siècle, selon lui qui oppose au progrès tels que l’église, l’aristocratie, l’intolérance, le fanatisme, l’esclavage et en particulier la guerre source fondamentale du conte (guerre de Sept Ans) et les méfaits des théories providentialistes en vogue qui tente d’expliquer et de justifier les conflits. C’est ainsi que dans l’incipit « Rien n’était si beau…traité de même » du chapitre troisième du Candide ou l’Optimisme, Voltaire, s’engage à critiquer la guerre, dénoncer son absurdité dans ses causes et ses effets, le scandale de l’église par ses Te deum et l’horreur causée. Nous allons donc voir comment le docteur Ralph, en critiquant la guerre va parvenir à rire d’elle mais ce n’est plus le rire de la gaîté, c’est un rire grinçant. Dans un premier temps, nous évoquerons