Commentaire composé - l'instant fatal

1370 mots 6 pages
I- Un langage poétique libre et original.
1. Une oralité renforcée par l'emploi d'un registre de langue populaire.
La syntaxe est également escamotée dans les phrases où disparaisse les adverbes de négations comme dans ce même vers 33, ainsi qu'au vers 43 « si tu le fais pas ». L’effet d'oralité généré par ses élisions intempestives contribue à assoir la modernité du poème. A ce sujet on peut encore noter, l'interjection « ah ah » qui se dispense des marques du discours direct. On trouve aussi dans ses vers des métaphores littéraires : « le teint de rose » vers 15, « la cuisse de nymphe » vers 19 qui voisine toutefois avec des images plus populaires telle que « la taille de guêpe » vers 16, et « les mignons biceps ». Les vers 39 à 44 offrent une analogie « entre les pétales » et « la mer étale / de tout les bonheurs » fondée sur un vocabulaire au connotation (les images qu'il provoque) et dénotation (ce que signifie le mot) particulièrement méliorative.

2. Une versification novatrice.
Ce mélange des registres familier et soutenue, de ces langues populaires et nobles se doubles d'une versification apparemment désinvolte et cependant recherchée. On note l'abandon de la majuscules, de la ponctuation, ou encore d'un système de rimes régulier et la présence d'un contre rejet au vers 5-6 et 22-23 .

3. La musicalité du poème.
On remarque en outre des répétitions récurrentes, qui, allié à l'utilisation d'un vers court et impaire : le pentasyllabe, tende à faire du texte un matériaux musical. Ce vers de 5 syllabes peu courant en poésie donne un côté ritournelle à ce poème et l'expression « soleil et planètes / tourne tous en rond » vers 29-30 évoque une ronde enfantine. Mais l'originalité formelle du poème n'occulte pas le goût persistant de son auteur pour une certaines forme de tradition poétique.

II- Un attachement persistant à la tradition poétique.
1. La référence au genre poétique du blason.
Même si le poème de Queneau affecte une certaine

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