Lecture analytique déchéance, michaux, la nuit remue
I. L’aventure d’une dépossession
1. Du récit personnel au mythe
Ce poème se présente sous la forme de trois petits récits menés à la première personne (pronom personnel «je», déterminant possessif «mon»), mêlant aux temps du récit (imparfait d’arrière plan, passé simple), le présent de la dépossession. L.3, 4 = les trois étapes de la dépossession au passé simple. ! Mais la dimension mythique est présente dans ces récits: - le passé glorieux évoqué renvoie à une temporalité vague et indistincte : «autrefois», adverbe temporel qui fait référence à une époque indistincte et employé dans les contes, et les mythes, rythme chacune des 3 parties du poème. Il s’oppose au «maintenant», qui renvoie à l’actualité du poète. - des éléments magiques, merveilleux permettent de créer un univers mythique : ainsi la possession miraculeuse d’un espace immense, hyperbolique «tellement grand qu’il faisait le tour presque complet de la terre», l’oeuf (objet qui symbolise la création, la terre) pondu qui crée de façon magique la Chine et le Népal, «les richesse inépuisables» de la cave qui évoquent une caverne d’Ali Baba. Ces trois petits récits renvoient donc à une aventure personnelle, qui se joue aussi sur le plan du mythe, et évoquent une aventure de dépossession des richesses, de perte, de rétrécissement de l’espace, mais aussi une déchéance morale . !
2. De l’aventure du dépouillement à l’expérience de la déchéance
Du récit 1 au récit 3, le poète fait l’expérience de la dépossession