Selon Émile Zola, « Le naturalisme, dans les lettres, c’est également le retour à la nature et à l’homme, l’observation directe, l’anatomie exacte, l’acceptation et la peinture de ce qui est ». En effet Zola s’inscrit dans le naturalisme, un mouvement littéraire qui est né dans la seconde moitié du XIXème siècle, qui a pour ambition de reproduire objectivement la réalité sociale, et qui contribue à la prise de conscience des inégalités sociales, à la naissance des droits de l’homme et à l’émergence du droit d’expression. Émile Zola (1840-1902), romancier et chef de file du naturalisme, est le créateur des Rougon-Macquart, un ensemble de vingt romans naturalistes (L’assommoir (1876),
Germinal (1885)) entrepris au XIXème siècle dès 1869. Ami de nombreux peintres, l’écrivain est aussi critique d’art et s’engage vigoureusement contre l’injustice lors de l’affaire Dreyfus. En témoigne sa célèbre lettre J’accuse... !, publiée en 1898 dans le quotidien L’Aurore qui retourne l’affaire. Elle lui vaut un procès et l’exil en Angleterre.
Le romain Germinal de Zola a été écrit d'avril 1884 à janvier 1885 c’est le treizième roman de la série des Rougon-Macquart, le roman paraît d'abord en feuilleton entre novembre 1884 et février 1885 dans le Gil Blas puis connaît sa première édition en mars 1885. Étienne Lantier, chômeur part dans le Nord et s'intègre vite parmi les mineurs. Il est révolté par l'injustice qu'il découvre et par les conditions de vie des mineurs. Il propage assez rapidement des idées révolutionnaires. Malgré de nombreux échecs dans des tentatives de révoltes contre La Compagnie des Mines, Étienne est persuadé qu’un jour ils vaincront l’injustice. Dans cet extrait du chapitre 3 de la première partie de Germinal célèbre roman de Zola dépeint les difficiles conditions de travail des ouvriers, Étienne Lantier découvre « le Voreux », le plus grand puits de la mine où il vient de se faire embaucher.
Comment Zola, en décrivant la mine comme un monstre dévorateur,