Commentaire cousine k
Commentaire Composé
Derrière le pseudonyme féminin Yasmina Khadra, se cache un officier supérieur de l'armée algérienne, Mohammed Moulessehoul. Né le 10 janvier 1955 d'un père infirmier et d'une mère nomade, il est confié à une institution militaire à l'âge de neuf ans, d'où il sort sous-lieutenant. Il décide en 1997 pour la première fois d’écrire sous pseudonyme : la principale raison pour ce choix est la clandestinité. Elle lui permet de prendre ses distances par rapport à sa vie militaire et de mieux approcher son thème cher, l’intolérance. Après trente-six ans passés dans les rangs de l'armée algérienne, il la quitte en août 2000 pour le Mexique avant de rejoindre la France en janvier 2001. Il se consacre alors à sa vocation l’écriture, et choisit de s’exprimer en langue française. C'est cette même année qu'il publie chez Julliard 'L'Écrivain' et qu'il révèle son identité à la presse et au public. Il publie ensuite d’autres ouvrages dont Cousine K (Julliard, 2003), où se déploie le « style Khadra » alliant lyrisme, métaphores inattendues, dépouillement et poésie. Cousine K relate la folie d’un homme et ses efforts désespérés pour conjurer une enfance vécue comme une malédiction. Dans l’extrait étudié de l’œuvre, le narrateur personnage raconte son enfance et adolescence solitaire, insouciant du temps qui semble l’emporter. Quels procédés, utilises par l’écrivain, permettent la caractérisation du personnage marginal du roman ? Et quel est le destin que semble poursuivre le personnage en l’absence de Cousine K? Dans un premier temps nous analyserons les différents procédés utilisés par l’écrivain pour mettre en avant la marginalité du narrateur personnage, pour ensuite s’intéresser, dans un deuxième temps, à l’attente de la mort à laquelle se livre le personnage lorsque Cousine K, sa raison de vivre, est absente.
Le personnage du roman de Cousine K de Yasmina Khadra est marginal, à la fois solitaire et passif. Dans l’extrait étudié,