Commentaire de de gaulle
Incipit devenu célèbre et qui a le mérite de dire beaucoup en peu de mots. D’un certain JE (au commencement) à la France (fin de la phrase). Avec des points de suspension qui laissent entendre qu’il lui faut s’expliquer sur cette Idée.
Une phrase qui est l'alpha et l'oméga de la pensée gaullienne et qui préside à l'énoncé de la LÉGENDE qui vient. Tout commence là et tout y ramène. Quelques mots serviront de renvois à l'énoncé premier: union, grandeur etc. Un nom aussi et surtout : de Gaulle.
La phrase va du héros narrateur à la Princesse intouchable. À la Madone. Le féminin commande la définition: la France, une Femme. Intouchable. Hors du commun. Qu’il faut défendre, vénérer. Comme le faisait un chevalier courtois.
«TOUTE ma vie» : depuis ma naissance ou presque (son moi privé, son enfance seront à peu près absents des M*(=MÉMOIRES) et jusqu’au moment où je rédige ces lignes dans les années 1950, en attendant que les Français comprennent que je leur suis plus indispensable que la IVème République dont je ne voulais pas et qu’ils n’auraient pas dû accepter.
«TOUTE ma vie»: ici le narrateur rédacteur embrasse d’un seul mot le sentiment, l'imaginaire, l'idéal surtout du je héros des pages qui vont venir.
LES MÉMOIRES DE GUERRE? Une affaire entre moi et la France, cette princesse madone.
«(...)je me suis fait une certaine idée de la France..».
Une idée est en lui depuis toujours. Une idée, seulement une idée. Une abstraction qu’il doit et à l’instinct et à la raison doit-il préciser....très vite. Il lui faut donner un peu de chair à cette idée. C’est immédiatement une représentation qui passe par les contes (la princesse), les images pieuses de madones.
«je me suis fait une certaine idée»: Une idée : mot vaste, polysémique, fondamentalement philosophique depuis les Grecs. Une seule idée. Une idée globale. Une idée-force. Peut-être une idée fixe. Il dira