Commentaire de texte de L'Irrespirable de Baudelaire
« L'irréparable », de Charles Baudelaire est le cinquante-quatrième poème du recueil Les Fleurs du Mal qui est l'unique recueil de poèmes en vers de Baudelaire et qui englobe la quasi-totalité de sa production poétique, de 1840 jusqu'à sa mort, fin août 1867. Ce recueil est lui-même séparé en cinq sections : Spleen et Idéal, Le Vin, Fleurs du Mal, Révolte et La Mort dans lesquelles on dénombre au total cent vingt-six poèmes. « L' Irréparable » fait partie de Spleen et Idéal. Dans cette partie, qui est la plus importante des cinq, Baudelaire nous fait part de son désespoir et de son dégoût de la société. Il cherche à atteindre un Idéal, c'est-à-dire un endroit (ou un état) utopique. Il explique aussi quels sont les stimuli lui permettant de s'évader vers le bien-être - souvent éphémère.
Le commentaire de ce poème se déroulera en deux temps : tout d'abord, nous allons découvrir le combat que mène Baudelaire contre le mal, puis, dans un second temps, nous analyserons son appel au secours futile.
Tout d'abord, nous allons établir quelles figures représentent le mal dans ce poème. En effet, hors-mis dans certains vers où le mal est directement cité comme le « Diable » (v.30) ou « Satan » (v.47), le Spleen se cache dans des êtres bien moins maléfiques : Baudelaire a beaucoup recourt au champs lexical de la nature et des animaux. Il cite souvent des animaux bien connus des Fables de La Fontaine à la seule différence qu'il fait de ces animaux des êtres mauvais et malfaiteurs source de son désespoir. Ainsi le poète compare « le ver des morts » (v.3) qui « s'agite, se tortille se nourrit de nous » (v.2-3) à la chenille, animal de couleurs vives et appelé à se transformer en un papillon. À l'inverse il introduit également des animaux synonymes de noirceur comme « le loup qui flaire » (v.16) ou « le corbeau qui surveille » (v.17) « l'agonisant » (v.16). Dans ce poème nous pouvons bien voir l'influence romantique que Baudelaire a