Philosophe politique, Rousseau pense l’origine de la société et de l’Etat comme un contrat originaire entre les hommes, par lequel ceux-ci acceptent une limitation de leur liberté en échange de lois garantissant la perpétuation du corps social. Dans cet extrait Sur l’économie politique, Rousseau affirme que la liberté est donnée à tout citoyen qui appartient à une société politique. On ne nait pas citoyen, on apprend à le devenir. Chaque citoyen doit, pour être libre, avoir de la vertu pour sa patrie.Il apparaît alors possible selon Rousseau d'éduquer dès l'enfance l'homme à cette vertu, sans pour autant détruire sa nature première ni détruire toute passion en lui. Au contraire, il s'agira de montrer comment cette passion première qui tourne l'homme vers lui-même peut se transformer, par l'éducation, en une passion qui tourne immédiatement chacun vers l'amour du tout qu'est la patrie. Comment Rousseau arrive t-il à faire de l’éducation la condition de la liberté du citoyen dans la patrie?

Etre libre, c’est faire partie de sa patrie. Mais pour y parvenir, il faut tout d’abord être citoyen. Selon Rousseau, nous accédons à tout à partir du moment ou nous sommes citoyens. Devenir citoyen, cela s’apprend, on ne nait pas citoyen, on le devient.
Chaque homme doit être vertueux, il doit se tourner vers les autres et ne pas chercher uniquement ce qui lui conviendrait individuellement. Il doit donc prendre en compte l’ensemble de sa patrie et pas seulement le citoyen qu’il est lui même. Il faut donc éduquer et approfondir sa vertu, c’est un travail long qui commence dès la naissance de l’individu. C’est pourquoi, comme dit Rousseau, cette apprentissage n’est pas « l’affaire d’un jour». Il doit donc être totalement différent de l’enfant sauvage, qui lui vit isolé et seul. Un citoyen doit apprendre a vivre en société et doit se préoccuper du bon fonctionnement de sa patrie. Voila pourquoi il est nécessaire que l’homme soit formé à devenir citoyen dès sa naissance, afin