Commentaire de texte sur la fin de la Gaule Romaine
« Les Romains demandèrent aux Gaulois de quel droit ils réclamaient des terres à leurs propriétaires en les menaçant de leurs armes. Les Gaulois répondirent que leur droit c’était leurs armes et que tout appartenait aux braves. » - Tite-Live,
Histoire romaine, V, 36.
L’extrait du texte est tiré du livre Histoire des Francs écrit par Grégoire de Tours.
Grégoire, un auvergnat qui a vécu entre 538-539 et 594 et qui appartient à l’une des plus grandes familles sénatoriales de Gaule. Cette famille prestigieuse illustre l’intégration d’une ancienne aristocratie sénatoriale gauloise romanisée, dans le nouvel ordre social et politique barbare. Grégoire est donc d’origine galloromaine et non barbare, ce qui donne une certaine « noblesse de sang ». Elevé dans une famille d’ordre « épiscopale », il se dirige vers une carrière ecclésiastique en devenant tout d’abord diacre à Lyon à partir de 552, puis évêque de Tours en
573. Etant évêque d’une des villes les plus importantes de Gaules, il est obligé de voyager pour traiter des affaires politiques, Grégoire de Tours va donc commencer à écrire dès le début de son épiscopat. Il meurt en 594 et sera plus tard vénéré comme un saint à Tours et à Clermont.
Le document est un extrait du livre deuxième livre des Dix livres d’histoires qu’a rédigé Grégoire de Tours et qui sera rebaptisé plus tard sous le nom d’Histoire des Francs. Il s’agit d’une histoire universelle du monde et de l’Eglise lors des règnes des rois francs jusqu’en avril 591. Les deux premiers livres décrivent l’histoire des mérovingiens jusqu’à la mort de Clovis en 511; les huit autres donnent une image précise de la Gaule jusqu’en 591. Le but principal de Grégoire de Tours est de construire une oeuvre engagée et accessible à tout le monde. Cette oeuvre majeure du Vème siècle fait de Grégoire de Tours le père d’une histoire des Francs et est notre principale source majeure que nous disposons sur les règnes des mérovingiens. Grâce à son