Commentaire de texte sur "les âmes fortes" de jean giono
Extrait page 53 à 55.
Jean Giono, romancier français, né en 1895 et mort en 1970 a écrit le roman Les Âmes Fortes en 1950. Cette œuvre doit don nom à un aphorisme de Vauvenargues qui définit l'Âme Forte comme « étant dominée par quelque passion altière et courageuse ». Cette âme forte c'est avant tout celle de l'héroïne, Thérèse, personnage stendhalien, à la fois ingénue et prédatrice. Aussi travers son récit on peut apercevoir l'égoïsme et l'amour propre, la passion pour soi, contesté par une seconde narratrice anonyme qui conteste le récit en quête d'une autre vérité qui pourrait être caché par la narratrice. C'est ainsi que le récit se place sous un système romanesque proche de l'imaginaire.
Ainsi, à travers cet extrait, nous allons voir dans un premier temps le récit du souvenir du départ de Thérèse, qui va marquer dès le début de l'extrait son indépendance. Par la suite, une description de Firmin par la narratrice démontrera la soumission et l'abdication de Firmin envers son aspect masculin dominateur et son statut d'homme entier. Pour finir, le passé conté avec impassibilité de Thérèse marquera l'aspect d'âme forte exultant du personnage.
L'extrait, constitué en analepse, début par une injonction « Écoutez », suivie d'une information capitale dans le récit, celle par laquelle Thérèse va débuter son récit basé sur sur le souvenir du départ organisé « mariée en 82 ». Elle va, par la suite, faire une antithèse de cette information première lorsqu'elle annonce « mes parents ne voulaient pas ». L'hyperbole « dix fois » montre l'obstination acharnée dont Firmin faisait preuve pour la convaincre au voyage. Par l'emploi de la métaphore directe « ils sont têtus, nous aussi », Firmin accentue l'aspect irrémédiable du voyage. Il fait une énumération des dates possibles propices au départ « un soir de la semaine prochaine » ou « à la fin du mois » pour expliquer à Thérèse que c'est « pour ne pas tomber », allégorie, « dans le mois de