Commentaire de l'ennemi, de baudelaire
Les Fleurs du Mal est un recueil de poèmes de Charles Baudelaire, publié le 23 juin 1857. Il rassemble la quasi-totalité de ses œuvres écrites depuis environ 1840. L’Ennemi, un de ses poèmes les plus célèbres, est un sonnet mettant en place le spleen baudelairien, cette forte angoisse chez Baudelaire du temps qui passe. On peut alors se demander comment Baudelaire retranscrit dans son poème cette vision assez particulière qu’il a du temps. Celui-ci est composé de quatre strophes : deux quatrains puis deux tercets, en alexandrins, composition commune aux sonnets.
* Développement.
I. Les saisons, ou étapes de la vie.
Dans son poème se déroule une métaphore filée traitant les climats, et notamment les saisons. Cela crée une implication du poète dans son œuvre : c’est sa vie qu’il décrit.
La première strophe est composée de quatre vers décrivant un été chamboulé. En effet, l’auteur subit un « ténébreux orage », et « le tonnerre et la pluie [, qui] ont fait un tel ravage ». Il y eut en effet tellement d’évènements douloureux ou difficiles représentés par le « tonnerre » et la « pluie » qu’il n’est plus possible pour lui de vivre dans un monde beau comme il l’aurait voulu. On sait que c’était une volonté puisqu’il emploie les mots « bien peu », ce qui montre qu’il aurait préféré ou pensé avoir plus que cela. De plus, « il reste en [son] jardin bien peu de fruits vermeils ». Il connaît tout de même de « brillants soleils ». C’est donc un été bouleversé par les intempéries qu’installe Baudelaire dans le premier quatrain de son poème. Cette saison est associée à son enfance, puisqu’il commence sa strophe par « Ma jeunesse », qui paraît donc comme tantôt malheureuse, tantôt joyeuse. Il utilise aussi dans les trois premiers vers un temps au passé, qui indique des évènements révolus : « ne fut », « traversé », et « ont fait » ; alors que dans le quatrième alexandrin, il transforme le temps au présent