Commentaire de l'âge d'or, d'ovide
Le poète grec Hésiode (VIIIe s. av. JC) fut le 1er à parler des premières races/générations qui vivaient à une époque plus heureuse que la nôtre. La plus ancienne dont la vie était très idyllique était la race d’or qui vivait à un époque où le dieu principal n’était pas Jupiter (Zeus chez les Grecs) mais son père Saturne (Cronos chez les Grecs). Mais à cette race succédèrent des races de moins en moins nobles : races d’argent, de bronze et de fer, la dernière étant la nôtre. Il y eut un intermède avec la race des héros, càd les demi-dieux, ceux qui combattirent pendant la Guerre de Troie, race qui nous précéda immédiatement. Les poètes latins, Horace, Virgile, Tibulle et Ovide empruntèrent tous cette idée. Mais les Romains en traduisant le mot « genos » qui signifie « génération », race, en grec, par le « saeculum », introduisirent en même temps la signification de ce terme, d’âge, de longue période. C’est de là que vient l’idée d’âge d’or. L’expression a aussi été utilisée dans l’histoire littéraire pour désigner les époques cicéroniennes et augustéennes de la littéraire latine.
I) Les caractéristiques de l’âge d’or 1) Les thèmes
v.1 à 5 : justice et loi
v.6 à 8 : voyages et découvertes
v.9 à 12 : l’absence de la guerre
v.13 à 14 : générosité de la nature ; avec dans v. 23-24 un élargissement de ce thème avec l’évocation de la tradition de l’abondance. 2) La fonction des vers 6 à 8
Ils introduisent un des aspects du lieu commun, du topos, de l’âge d’or : l’autarcie primitive, considérant que les voyages et les expéditions symbolisent le goût du lucre = profit de la gloire qui guident les commerçants et les soldats. Ce thème se poursuit à partir de l’expression v. 14 « per se dabat omnia tellus » (= « la terre donnait tout par elle-même »). Autarcie est terme fréquent de l’âge d’or, qui chez Virgile rappelle « ipsa » au v.13 et 21, ici chez Ovide v.13. L’abondance est développée par l’énumération des