G. Duhamel, Fables de mon Jardin, « Les confitures », 1936 (années phénom. masse)
G.D (1884-1966) : il a participé à WW1 en tant que médecin idée véridique et mystérieuse de la souffrance. Humaniste traditionnaliste à la recherche d’une sagesse fraternelle et mesurée.
Œuvres : Récits des temps de guerre (1949) : protestation contre la misère des Hommes et la guerre. Le voyage de Moscou : contestation contre la civilisation moderne, vouée à la mécanisation et entraînée vers le totalitarisme ou l’inhumanité. G.D. : « réaliste de l’âme ».
Recueil de fables. Le thème de celle-ci repose sur les confitures, leur fabrication mécanisée (civilisation moderne) et leur odeur qui embaume la maison. Opposition de deux personnages.
Le titre du recueil : Fables de mon Jardin : possible autobiographie (mon) / référence symbolique (Fables, et Jardin avec majuscule)

Comment cet extrait, apparemment si simple, sur un sujet prosaïque, réussit-il à faire réfléchir le lecteur ?

La fable, moyen habile pour faire passer un message
L’unité du texte est assurée d’abord par le titre qui isole vraisemblablement une fable extraite de ce recueil. La structure narrative unifie l’action en la centrant sur « les confitures ». Le récit, en effet, comporte des étapes qui s’enchaînent logiquement : l’exposé de la situation initiale (la confection de confitures par le narrateur et sa famille sans doute), l’élément perturbateur (l’arrivée de l’économiste), les péripéties au sein du dialogue qui transcrit l’affrontement verbal des 2 personnages, la victoire du narrateur. Le récit se clôt par une phrase de discours, au présent de l’énonciation, donc destinée au lecteur et non plus à l’économiste qu’on suppose être parti. Cette chute assure notre complicité avec le narrateur qui nous révèle, comme un secret, qu’il a menti à l’économiste pour le réduire au silence en prenant le contre-pied absolu de sa logique commerciale. Par son unité de thème, de lieu, de temps, de personnage, le récit se