Commentaire discours de jules grevy devant le senat le 6 fevrier 1879
Introduction
La troisième République débute en 1870. La défaite de Sedan et la capture de l’empereur Napoléon III en sera l’élément déclencheur et elle sera proclamée le 4 septembre au balcon de l’hôtel de Ville. Il s’agit alors de savoir quel régime politique il convient d’instaurer. Néanmoins suite à la défaite militaire laissant à la France la pénibilité de payer un lourd tribu notamment la perte de l’Alsace et la Lorraine, l’humiliation d’un défilé allemand sur les Champs Elysées, et une indemnité de guerre importante, les monarchistes ne s’attèlent pas à provoquer un retour à la monarchie et préfère laisser aux Républicains la tache ingrate d’assumer la défaite. Les monarchistes conservent Adolphe Thiers au pouvoir le temps de solder les conséquences de la guerre tout en préparant le retour de leurs prétendants. Celui-ci, clairement républicains se verra de plus en plus en opposition avec une chambre des députés à tendance fortement conservatrice et donc monarchique. Face à ce blocage, il se verra dans l’obligation de donner sa démission le 23 mai 1973, ignorant qu’un remplaçant lui est déjà prévu. En effet Mac Mahon est élu le lendemain avec 390 voix. C’est lui qui établira les lois constitutionnelles de la troisième. Il démissionnera le 30 janvier 1879, refusant de se voir imposer ses ministres par les chambres. Jules Grévy sera son successeur. Jules Grévy, est né le 15 août 1807 Mont-sous-Vaudrey (Jura), il fait ses études au collège de l'Arc à Dole, il obtient une licence de droit à Paris et devient avocat. Il publie, en 1836, un recueil général de formules pour tous les actes judiciaires, Le Procédurier. Dans le message lu aux Chambres le 6 février, Jules Grévy expose sa conception de la fonction présidentielle, "soumis avec sincérité à la grande loi du régime parlementaire, je n'entrerai jamais en lutte conte la