Jean-Baptiste Poquelin dit Molière, né en 1622 et mort en 1673 à l’âge de 51 ans, est un homme d’origine bourgeoise renonçant à la charge de tapissier de son père en 1642, et s’associant à une famille de comédiens, les Béjart. En 1659, la troupe est subventionnée par Monsieur, le frère du roi. Le succès arrive en 1662 avec L’Ecole des femmes. Molière se verra accusé d’athéisme en 1665, et deux de ses pièces Le Tartuffe et Dom Juan seront interdites. Il revient ensuite à la farce avec Les fourberies de Scapin et monte des comédies-ballets alliant théâtre musique et danse comme Le Bourgeois gentilhomme ou encore Le Malade imaginaire. Jean-Baptiste Lully fut à ce titre d’ailleurs son collaborateur. Avec Molière, nous nous trouvons donc dans le genre du théâtre, dont le monologue d’Harpagon (acte IV, scène 7) extrait de L’Avare s’inscrit dans le mouvement littéraire du 17e, siècle du théâtre par excellence et utilise le comique comme tonalité dominante de la pièce. Dans la scène précédente, La Flèche montre à Cléante, son maître, la fameuse cassette contenant le trésor d’Harpagon, qu’il vient de lui dérober. Dans cette scène Harpagon, s’aperçoit du vol de sa cassette. Notre avare va donc faire son entrée sur scène entamant un monologue désespéré. Après une lecture approfondie de notre texte, nous allons donc nous demander en quoi la scène du monologue d’Harpagon illustre-telle la visée de Molière, à savoir corriger le vice par le rire. Une première partie du commentaire illustrera la folie d’Harpagon jusqu’à son paroxysme, tandis que la seconde s’intéressera au registre comique qui est caractéristique des comédies de Molière. La troisième et dernière partie visera quant à elle l’étude de la satire de l’avarice. La première partie de ce commentaire va donc porter sur la folie de notre avare : Harpagon. Cette folie comporte trois stades. Tout d’abord, elle passe par l’agitation du personnage même, puis continue ensuite avec une perte d’identité et s’achève