Commentaire du poème de corneille, acte iv, scène 3, (du vers 4 au 27)
Introduction :
Corneille écrit Le Cid en 1637 et la pièce rencontre un immense succès. Apres avoir vengé son père en tuant le comte, le père de Chimène, Rodrigue qui ne peut ni épouser Chimène, ni en aimer une autre, est prêt à mourir. Son père lui conseille alors de prendre la tête des nobles qui se sont réunis pour affronter les Mores menaçant la cité. Rodrigue, revenu glorieux, fait le récit des ses exploits au roi Don Ferdinand, (acte IV, scène 3). Dans les vers 4 à 27 de cette tirade, le jeune héros chercher à justifier ses actes auprès du roi. C’est l’occasion pour le dramaturge de relever un défi : comment présenter un aussi long récit sur une scène de théâtre sans lasser le spectateur ? Nous verrons dans une première partie comment l’on assiste à travers ce récit à la naissance d’un héros épique. Puis, dans une seconde partie, nous montrerons que ce récit haletant constitue un véritable moment de théâtre.
I) La naissance d’un héros épique.
a) un meneur d’hommes.
Rodrigue, par le récit de sa victoire contre les Mores, devient un héros nécessaire à l’état. Il établit en effet qu’il est le principal artisan de sa victoire. Il a tout d’abord su mener les hommes au combat. En effet, il commence par rallier les troupes dispersées, comme le montre la gradation (« cinq cents », « trois mille », « dont le nombre augmentait par heure »). Il persuade tous ceux qu’il croise de venir se battre à ses cotés. On note ainsi l’antithèse (« épouvantés » / « courage ») qui souligne la métamorphose opérée par Rodrigue sur ses hommes. De plus, il sait commander ses soldats. Pour cela, il allie deux qualités : l’action et l’esprit de décision. Au « nous », qui suggère que Rodrigue combat au milieu de ses troupes (« notre profond silence », « nous avoir surpris »), se mêle un « je » actif, souvent en position de sujet. Le parallélisme établit par les deux propositions relatives (« l’ordre