Commentaire du texte de la bruyère
Commentaire du texte de La Bruyère (Texte A)
Les Caractères, écrit par Jean de La Bruyère en 1688, se propose de définir l’Homme dans tous les aspects de la vie. Dans ce chapitre, consacré aux « Jugements », l’auteur s’intéresse plus particulièrement à la façon dont il se définit. Cet extrait présente l’Homme comme un être vivant arrogant et peu raisonnable, notamment par la pratique de guerre des hommes qui est dénoncé ici par La Bruyère. Comment le moraliste compose-t-il ici une image saisissante de la nature humaine ? Nous allons tout d’abord étudier l’idée selon laquelle l’homme n’est pas un animal raisonnable, idée tournée en ironie par La Bruyère. Puis nous verrons comment l’attitude agressive des hommes est dénoncée. Enfin, ce texte s’avère être un appel à une prise de conscience.
Dans cette première partie, nous allons voir la réfutation de Jean de La Bruyère, à savoir, que l’homme n’est pas un animal raisonnable. Cette thèse, délivrée au début du paragraphe, est d’emblée contestée par le locuteur avec l’emploi du verbe « corner » (l.1), clairement péjoratif. L’expression apparaît à plusieurs reprises, à chaque fois de manière ironique.
Le texte nous présente un échange des rôles où l’animal et l’homme sont assimilés. L’homme est à plusieurs reprises assimilé à un animal, mais de manière ironique, par exemple quand le moraliste évoque les animaux et les désignent comme « vos confrères » (l.3), en s’adressant aux hommes. Les exemples successifs présentés de façon semblable : le tiercelet de faucon (l.7-8), le lévrier (l.9), l’homme qui « court le sanglier » (l.10). Ils accentuent la ressemblance entre l’homme et l’animal. Mais les animaux sont aussi humanisés, à la manière d’une fable : « si les uns ou les autres disaient qu’ils aiment la gloire » : l.17 (« les uns ou les autres » renvoyant aux chats ou aux loups). Le moraliste semble donc d’accord avec l’idée que l’homme est un animal, mais il conteste le fait qu’il soit «