Au XVII le moralisme fait son apparition, les auteurs s’intéressent à la notion de bien et de mal et écrivent de nombreuses œuvres sur ce sujet, ils se questionnent sur les valeurs qu’instaurait jusque là l’Eglise. Jean de la Bruyère fait parti de ces auteurs et a écrit plusieurs livres qui débattent de ce qui est bien ou mal notamment dans Les Caractères paru en 1688, d’où est extrait ce texte. Dans cet extrait La Bruyère compare l’Homme aux autres animaux en critiquant le jugement que les Hommes portent sur eux et sur les animaux, que l’Homme serait supérieur aux autres en disant si ce que chacun fait est bien ou mal. Nous allons chercher à comprendre par quels moyens Jean de La Bruyère s’y prend-il pour accuser ceux qui ont tendance à juger ceux qui n’agissent pas selon les normes définies par la société. Dans un premier temps nous allons montrer l’argumentation de son œuvre puis nous allons ensuite nous intéresser à ce que pense La Bruyère de l’orgueil de l’Homme pour enfin donner les registres qu’emploie la Bruyère pour construire son argumentation.
La Bruyère dans cet extrait argumente énormément pour montrer que l’Homme n’est pas un animal raisonnable. Il parle de la nature ce qu’il en est et qu’elle place à réellement l’homme dans cette nature (l1 à 3) « l’Homme est un animal raisonnable….vous-mêmes ? » l’auteur met sur un pied d’égalité le jugement de l’Homme et celui des autres animaux. Il parle aussi de la chétivité et la fragilité de l’Homme (26 à 30) «vous avez déjà … les yeux de la tête », l’Homme ne se sert pas de son corps comme les autres animaux mais d’artifice pour pallier à son manque de force et de défense.
La Bruyère argumente également sur les agissements de l’Homme, il parle de la guerre chez les animaux (l14-15 21-22) « mais si vous voyez… sot animaux », « et si les loup…boucherie », les animaux ne peuvent passe battre si ils sont de la même espèce. Mais chez les Hommes c’est différent (l31-33) « qui vous servent… d’en échapper » il