Commentaire du texte, lettres philosophiques
La Lettre 10 des Lettres philosophiques de Voltaire se porte principalement sur le commerce. Elle se présente sous forme de texte argumentatif et au registre polémique qui manifeste une attitude critique. Ici, Voltaire valorise le commerce qui est le moteur de l’économie et aussi de la grandeur de l’État. La puissance économique et militaire contribuera, pour lui, à la liberté et le bonheur. Il dénonce le mépris de la profession de commerce et du commerce lui-même. Il critique en même temps la noblesse qui dédaigne les classes laborieuses. Le polémiste utilise une structure argumentative, illustre ses arguments, et développe ses idées directrices dans les 5 paragraphes.
Le premier paragraphe se concentre sur l’exemple des Anglais. Voltaire montre qu’une conséquence entraîne d’autres conséquences. Il met en évidence que le commerce enrichit les Anglais, garantit la liberté et renforce la grandeur du pays. Grâce au commerce, l’Angleterre établit ses forces navales et devient « le maitre des mers ». L’écrivain emploie des dates et des chiffres, ce qui donne la force à ses exemples : Les Anglais possèdent « près de deux cents vaisseaux de guerre » et envoient « en 1723 trois flottes à la fois en trois extrémités du monde ». La phrase « … une petite île … est devenue par son commerce assez puissante … » fait remarquer que Voltaire vante le négoce qui constitue la base de puissance chez les Anglais. Il pense que les générations dans le futur doivent être surprises qu’ « une petite île qui n’a de soi-même qu’un peu de plomb, de l’étain, de la terre à foulon et de la laine grossière » devienne un État très puissant. Cela souligne que l’Angleterre, un pays sans ressources naturelles, affirme sa puissance parce qu’elle ne méprise pas le commerce. Sa prospérité et son pouvoir assurent ainsi la liberté des citoyens.
Dans le deuxième paragraphe, Voltaire donne un épisode de l’histoire de France