Commentaire - extrait de gargantua, rabelais
Gargantua, Rabelais, 1534
Ce texte argumentatif est extrait de Gargantua, second roman de Rabelais, publié en 1535, dans lequel les aventures et les exploits guerriers du géant sont contés. François Rabelais fut tout d’abord moine, puis médecin et enfin écrivain. Il appartient au courant humaniste qui se développe en Europe au XVe et XVIe siècle. Les faits précédant ce passage du texte se résument à ceci : Gargantua offre à Frère Jean une abbaye que ce dernier accepte à condition qu’elle soit « contraire à toutes les autres ». On pourrait ainsi qualifier l'abbaye de Thélème d'un « anti-couvent ». En quoi cet extrait reflète-t-il les pensées humanistes de l'époque ? Nous examinerons d'abord les principes de l'éducation humaniste avant d'observer les innovations qu'apporte ce lieu utopique sur le plan individuel et social.
Dans son texte, Rabelais introduit peu à peu des éléments qui montrent que les Thélémites sont instruits de façon à ce qu'ils soient conscients de leur liberté et de l'importance du respect de l'autre, et ont donc une éducation très solide, autant sur le plan intellectuel que culturel. Au début du texte, l'auteur s'attache très particulièrement à faire comprendre au lecteur que les Thélémites sont libres. Il fera passer cette idée par le biais de la règle que dicte Gargantua : « FAIS CE QUE TU VOUDRAS ». Ce passage, étant écrit en majuscules, fait preuve du caractère unique et important qu'il a. « Toute leur vie était employée, non par lois, statuts ou règles, mais selon leur vouloir et leur libre arbitre. » : Dans cette première phrase, l'auteur, en plus d'insister sur la notion de liberté, critique le monde extérieur en utilisant la négation, il corrige ce qu'il considère comme un défaut de la société : la loi. Ils n'avaient pas de programme quotidien : ils se levaient « quand bon leur semblait », mangeaient, travaillaient et dormaient « quand le désir leur venait ». Un fait difficile à