Commentaire incipit assommoir
C’est un incipit de L’Assommoir. Il doit tenir compte de certaines contraintes propres à un début de roman. On étudiera comment Zola met en œuvre les règles de l’incipit romanesque dans son roman. L’indication au lecteur est aussi une exigence caractéristique du roman naturaliste. Cette ouverture accorde une grande place à la description. Cet incipit naturaliste annonce des éléments symboliques.
Un incipit romanesque … Le roman commence par "Gervaise", prénom de l’héroïne, pour attirer l’attention du lecteur sur le personnage principal. Zola ne l’appelle que par son prénom pour paraître plus familier. Sur la même ligne, il y a " Lantier ". Gervaise et Lantier nous paraissent comme les personnages importants de l’action, le lecteur entre dans un univers réel. Il y a une absence de description physique des personnages. Gervaise est une femme désespérée, c’est une femme au foyer, fiévreuse et triste. Elle se sent abandonnée par Lantier, celui-ci n’étant pas rentré. Gervaise doit faire face à l’abandon de Lantier. Il ne paraît pas être son mari mais son amant. Ils vivent dans un logement à la ville, qui ne semble pas être le sien. Zola effectue un gros plan sur les enfants. Le mot "brunisseuse» l10 (Personne qui polit les métaux) montre que Gervaise appartient donc au milieu ouvrier. Le boulevard extérieur est un quartier de Paris (boulevard de la Chapelle l43, de Rochechouart l50). Gervaise vit donc dans un quartier bien réel de Paris "Hôtel Boncoeur" l47, " Mont de Piété "l30.
… et naturaliste Le narrateur s’efface et plusieurs point de vue son proposés à son personnage. Gervaise est dans une attente angoissée, elle guette le retour de Lantier, d’où l’importance du champ lexical de la vue (guettait l7, avoir vu l7, yeux l18 et regardait l50). Gervaise regarde l’intérieur de la chambre et le narrateur décrit ce qu’elle voit. A la fenêtre, elle est en surplomb, d’où une situation dominante pour faire plus réel.