Commentaire la bruyère les caractères chapitre "de la cour" remarque 74
Commençons par nous intéresser à la façon avec laquelle fait passer sa vie à la cour pour un récit de voyage. Pour La Bruyère, la cour est en premier lieu une contrée inconnue. On peut remarquer que l’auteur ne nomme jamais Versailles par son véritable nom : « *** » (l33). Cela lui permet d’échapper à la forte censure qui sévissait à l’époque. Mais cela nous laisse aussi penser que le nom de la cour (Versailles) était un nom tellement compliqué qu’on a eu beau lui dire, il n’a pas pu s’empêcher de l’oublier. Cette idée est accentuée lorsque La Bruyère désigne la cour avec d’autres mots : « régions » (l1). En ne nommant pas directement et explicitement la cour de Versailles, il échappe à la censure. L’emploi du verbe « parler » à la ligne 1, marque un passage au discours, ce qui ressemble fortement à un début de conte. On peut remarquer une gradation tout le long de l’extrait : « région » (l1), « pays » (l10), « contrée » (l16), « nation » (l22). De la ligne 33 à la ligne 35, on peut noter la présence du champ lexical de la marine : « quarante-huit degré » (l33), « pôle » (l34), « lieues » (l34), « mer » (l34) . Ce champ lexical évoque les voyages des grands explorateurs. La référence aux « Iroquois » (l) et aux « Hurons » (l), nous donne l’idée que la cour est un pays que l’on a du mal à situer clairement. L’hyperbole « onze cents lieues