Commentaire, le rat et l'huitre
Intertextes :
Alciat « Captivus ob gulam » emblème XCIV mais Gianni Mombello considère que c’est une reprise du « Rat domestique et l’Ouytre » reprise par Gilles Romain en 1595.
Mais c’est à treize reprises que le muridé donne son nom à une fable, sans compter des participations plus discrètes à d’autres textes. Un personnage ambivalent que La Fontaine ne distinguait pas réellement de la souris, usant à l’envie du patronyme de l’un pour nommer l’autre. La représentation du rat dans les fables de La Fontaine est donc multiple. Et la symbolique du peuple, de la société, s’efface parfois devant de plus nobles destinées. "Il faut, autant qu’on peut, obliger tout le monde : on a souvent besoin d’un plus petit que soi." => « Le lion et le rat » (livre II, fable XI) * « Le chat et le rat »(livre VIII, fable XXII)=> « Ronge-maille » c’est le sobriquet dont l’affuble La Fontaine, fait preuve à la fois de courage et de bonne volonté. Ses largesses illustrent la générosité et la sapience dont il est bon de faire usage, comme l’entraide, maillon fondamental d’une chaîne animale solide. Le rat érigé en exemple, ou tout du moins en modèle de savoir vivre. La Fontaine l’a voulu acteur, aussi bien qu’observateur.
| * « La grenouille et le rat »=> (livre IV fable XI) trop confiant, appâté par les agapes fictives d’une grenouille affamée, il se retrouve pattes liées avec le batracien, luttant pour sa survie au beau milieu d’un lac, finit dévoré par un oiseau.
« Ni complètement victime, ni héros infaillible, le rat est avant tout aussi complexe que l’homme auquel il prête ici ses traits. La Fontaine l’a fait à notre image, chaînon parmi d’autres d’un bestiaire aux mille aphorismes, aux mille réflexions animales sur la condition humaine. » (article Le rat chez La Fontaine de Thomas Flamerion)
Contexte immédiat :
Fable 9 du livre huitième => en amont fables satiriques Les femmes et le