commentaire le vin des chiffonniers Baudelaire
Poétique des textes ; Louis Aragon, Le Paysan de Paris, p 175-177
Le Paysan de Paris est un récit poétique aux accents surréalistes publié en 1926 aux éditions Gallimard où l’auteur se propose d’évoquer le « merveilleux quotidien ». L’extrait proposé se situe dans la section « Le sentiment de la nature aux Buttes-Chaumont ». Le texte repose sur une argumentation structurée que l’on peut distinguer en plus ou moins quatre parties. Des lignes 1 à 7 « l’homme pris au piège….ses perspectives tranquilles » on retrouve la première partie avec la présence d’anaphore rhétorique « il » qui présente l’homme dans le jardin mais plus précisément son inconscient, évoqué notamment par la gradation ternaire ligne 2 » Ses sens, son esprit, ses chimères ». Se présente ensuite une phase transitive marquée par la conjonction à valeur concessive « Or » ligne 7 ou l’auteur présente une personnification de la nuit « la nuit l’a regardé » accentuée par une epizeuxe « une nuit enfin, la nuit l’a regardé, la nuit, […] la nuit ». On note alors l’insistance de l’auteur sur ce terme et donc l’importance qu’elle revêt dans le passage. La phase transitive amène la troisième partie du récit d’Aragon qui va des lignes 9 à 16. L’effet de rupture manifeste est rendu par la conjonction « Mais » qui joue un rôle d’inverseur entre la première et la troisième partie. Cet effet d’inversion est rendu par le passage de l’imparfait « croyait, prenait, attendait, était, s’organisait… » au présent d’énonciation « constituent, sont, se jette, est… ». Enfin, une phase conclusive des lignes 16 à 20 qui s’achève sur un épiphonème à la structure anacoluthique « Voici le palais qu’il te faut, grande mécanique pensante, pour savoir enfin qui tu es. » La structure argumentative du texte répond à la construction ; donnée, arguments, conclusion. Aragon justifie une position critique dans cet extrait, sa cible est l’homme qui fréquente les jardins