Commentaire: les soirées du jeudi - Thérèse Raquin
Introduction :
Avec Thérèse Raquin, son premier roman, publié en 1867, Emile Zola commence à mettre en place les principes du naturalisme, cette théorie littéraire qui considère que le roman a une valeur expérimentale, dans la mesure où il associe un tempérament, lié à une hérédité particulière et un milieu social spécifique. Ainsi, dans cette oeuvre, l’auteur nous présente deux personnages Thérèse et Laurent, que leur liaison conduit au meurtre du mari gênant. Plus particulièrement dans l’extrait que nous allons étudier nous présente à travers le regard ennuyé de Thérèse « les soirées du jeudi » qui réunissent chaque semaine les principaux protagonistes de l’histoire autour d’une partie de domino chez les Raquin. On peut ainsi se demander comment l’auteur rend-il le dégoût de Thérèse pour le milieu bourgeois et ses coutumes ?
Pour répondre à cette problématique nous allons, dans un premier temps, étudier la manière dont l’auteur manifeste le dégoût de Thérèse pour les soirées bourgeoises, avant de nous intéresser au caractère réaliste de ce passage.
Partie 1: Le dégout de Thérèse Dans cette première partie nous allons tenter de voir comment l’auteur manifeste le dégoût de
Thérèse pour le milieu bourgeois.
a) Les sempiternelles « soirées du jeudi »
Tout d’abord, nous pouvons remarquer que l’auteur utilise dans cet extrait, l’imparfait dans ses valeurs d’habitude et de répétition: « Thérèse jouait » (ligne1), « Elle prenait sur elle François » (ligne 1), mais également, « elle le caressait d’une main tandis qu’elle posait les dominos de l’autre» (ligne 3). On note ainsi que Thérèse, a travers laquelle on perçoit la scène, s’ennuie lors de ces soirées qui semblent d’ailleurs se répéter tous les jeudis comme nous le montre le groupe nominal « les soirées du jeudi » (lignes 3-4). Par la suite l’imparfait d’habitude vient renforcer l’impression de dégoût du personnage pour ce moment de convivialité