Commentaire littéraire : lettres persanes (lettre xxiv), montesquieu, 1721
Le XVIIIè siècle connait un nouveau courant littéraire: le courant des Lumières. L’extrait date de 1721, période de la fin de la monarchie absolue de droit divin et début de la Régence. Montesquieu, l’auteur du roman épistolaire Lettres Persanes, faisait partit des philosophes des Lumières. Dans l’extrait étudié, Lettre XXIV des Lettres Persanes, Montesquieu fait la critique, la satire de la société et plus particulièrement du Roi et du Pape à travers le regard naïf de Rica, un persan en voyage à Paris. Comment Montesquieu dresse t’il la satire de la société française et du pouvoir royal/papal, quels procédés sont utilisés ? Dans un premier temps nous verrons que cet extrait est une lettre d’un voyageur persan naïf et admiratif des coutumes françaises et pour finir, nous étudierons la critique ironique et polémique des pouvoirs du Roi et ceux du Pape par Montesquieu à travers Rica.
L’extrait étudié est une lettre écrite par un persan. On y retrouve sa naïveté et son admiration des coutumes françaises.
En effet, on retrouve dans l’extrait plusieures caractéristiques de la lettre : une marque de correspondance « Rica à Ibben », « À Smyrne », un lieu « de Paris », une date « le de la lune de Rebiab, 1712 ». De plus on relève l’emploi de la première personne du singulier qui désigne l’émetteur « je », « j’ » et la seconde personne du singulier qui, elle, désigne le destinateur « tu », « te ». On retrouve également des marques qui montre que l’émetteur est étranger comme son nom « Rica », un lieu qui désigne une ville d’ Orient « Smyrne » ; mais aussi son admiration des coutumes françaises qu’il a pût observer, notamment lorsqu’il parle de la puissance du Roi et de celle du Pape. Il emploi des superlatifs/hyperboles : « le plus puissant prince de l’Europe »(Roi), « un autre magicien plus fort que lui » (Pape). Son admiration est aussi marquée par le fait que le Roi renfloue