ès sa jeune enfance, Fourchefeu aimait et pratiquait la chasse dans les forêts les plus profondes. Il n’avait guère atteint la dixième année de son âge qu’il était déjà passionné par le monde de la chevalerie….. Quelques années plus tard, il reçût une lettre de la part du roi Arthur. Ce matin-là, le brave Fourchefeu ne savait pas encore que le destin l’avait choisi pour devenir un sauveur de malheureuses gens. Le jeune homme saisit la lettre de ses grandes mains, et l’ouvrit. On pouvait remarquer sur son visage les traits d’étonnement et de surprise. Sa mère et lui s’impatientaient de savoir quel était le sujet de cette lettre, car le roi n’avait pas l’habitude d’envoyer des lettres, surtout à des paysans loin d’appartenir à la noblesse. Le jeune Fourchefeu aux yeux bleus comme la mer, au nez en trompette et aux joues joufflues lança un regard joyeux à sa mère. Sur ce, il commença à lire à voix haute devant elle, veuve depuis plus d’une vingtaine d’années.
ourchefeu se réjouit de la nouvelle et accourut au château royal. Heureux, joyeux et ému, il entra dans la salle du trône et s’agenouilla aussitôt. A ce moment, le roi l’adouba sur le champ et lui énonça les règles de la chevalerie. Puis, il expliqua au nouveau chevalier que sa fille avait été emprisonnée par un dragon que tout le monde redoutait. Plus d’une centaine de preux chevaliers s’étaient aventurés dans cette mission, mais en vain ; aucun d’eux n’était revenu au royaume. Le loyal Fourchefeu se revêtit de son armure, composée de son heaume, son haubert, sa lance et son écu. Il prit aussi une épée et quelques potions magiques que Merlin lui avait données. Il se dirigea vers la forêt, qu’il connaissait très bien car il y allait très souvent lors de son enfance afin d’y chasser le gibier. Et il la connaissait si bien qu’après quelques minutes de marche, il s’aperçut qu’il tournait en rond. Il s’arrêta et remarqua que les arbres bougeaient :