Commentaire littéraire Antigone 9 10 14
FRANÇAIS : COMMENTAIRE LITTERAIRE
J.Anouilh, Antigone p81-83
Anouilh est un dramaturge du XXème siècle qui vient d’une famille modeste mais cultivée. En 1930 il rentre dans le monde du théâtre en devenant le secrétaire personnel de Louis Joulet. Son premier succès fut Le voyageur sans bagage en 1937, ensuite il fit la réécriture d’Antigone en 1944. L’idée de cette réécriture lui venue par un fait divers survenu en 1942 : la fusillade de Paul Collette en 1942 qui fit deux blessés. Anouilh fut frappé par l’héroïsme ainsi que l’inutilité de cet acte et cet entêtement cette détermination lui fit penser à la pièce de Sophocle, Antigone. Le texte étudié est justement un extrait de cette pièce. Dans ce passage, Antigone, fille d’Œdipe, s’est faite prendre par les gardes en train de recouvrir le corps de son frère Polynice ce qui est totalement interdit par la loi. Les gardes l’amènent au roi de Thèbes, Créon, son oncle. Ce dernier essaye tant bien que mal de l’en dissuader. Ainsi, pourquoi le discours de Créon n’est pas suffisant pour convaincre Antigone ? Tout d’abord nous parlerons du discours de Créon et ensuite nous étudierons la réaction d’Antigone.
En premier lieu, on remarque directement que Créon monopolise la parole. Effectivement, ces deux principales répliques sont des tirades en métaphores filées. Dans sa première tirade, Créon parle de la difficulté de la vie de roi et des ses obligation au travers d’une métaphore d’un navire en pleine tempête. Ainsi, il parle en quelque sort de la hiérarchie en comparant la ville à « une barque » (l.5) et les riches aux « officiers […] [qui] ne pensent qu’à leur peau »(l.10 et l.15-17) pour situer le contexte. En suivant Créon parle de son devoir de meneur il « gueule un ordre et tire dans le tas »