Commentaire littéraire bel ami, ii, 1
Bel Ami de Maupassant est un roman d’apprentissage qui traite de l’arrivisme. Dans cet extrait, Georges Duroy emmène sa femme Madeleine à Canteleu visité sa Normandie natale et son village où ses parents demeurent. Sur le chemin, ils découvrent un magnifique paysage. C’est l’occasion pour le narrateur de réaliser une description la plus réaliste possible de ce paysage où Rouen s’y mêle et de montrez que celui-ci ne s’interdira pas d’intervenir a travers le passage.
La description de la ville de Rouen est une description ordonnée à l’imparfait de l’indicatif. On constate rapidement qu’il a un mouvement de cette description comme le déplacement de la tète de gauche a droite des personnes qui observe ce paysage, ici, les Duroy. Cela commence avec une vue panoramique de la ville avec la description de la vallée et du fleuve. On peut noter l’abondance des adjectifs qui les qualifient : "immense vallée", "fleuve clair"... Les méandres du fleuve apparaissent comme des ondulations : "courbe", "côte onduleuse" cela donne idée de lenteur, de féminité. Le fleuve paraît las et paresseux. A la fin du texte les références aux navires : "les navires traînées par des barques à vapeur... grosses comme des mouches" évoquent la révolution industrielle, le développement du commerce, etc. A noter aussi que le fleuve est le fil conducteur qui relie les deux aspects de la ville : le religieux et l’industriel, lumineux et sombre, calme et bruit. Ensuite cette description se focalisera sur une partie de Rouen : la ville gothique de Rouen, la rive droite du fleuve. On remarque l’importance des lignes verticales en contraste avec le fleuve, horizontal. Réalisation de l’homme, elle est décrite sans aucune présence humaine. Les éléments du décor sont personnifiés : "peuple des sommets gothiques", "laides". On a aussi une impression d’abondance : "mille clochers"…