Commentaire littéraire rédigé sur "l'enfant" de victor hugo dans le recueil les orientales
1749 mots
7 pages
En 1822, la Grèce proclame son indépendance à l'empire ottoman, aux Turcs. Ceux-ci répliquent en massacrant les populations grecques. Les habitants de l'île de Chio, située dans la Mer Égée, non loin de la Turquie, en sont les principaux témoins. L'écho du massacre retentira dans toute l'Europe et plusieurs nations embraseront la cause des insurgés, ainsi que plusieurs artistes et personnalités. Le peintre Eugène Delacroix illustrera la scène dans "Scène des massacres de Scio", l'autre nom de Chio, en 1824. Victor Hugo, très célèbre auteur romantique du XIX ème siècle, fait aussi partie de ces gens défendant les droits de l'Homme, défendant les Grecs. Il a écrit "L'enfant" paru dans le recueil Les Orientales en 1829. Les Orientales est un recueil invitant à l'exotisme, à l'époque où l'Orient fait rêver. "L'enfant" raconte le triste épisode de l'île de Chio, raconte l'horreur et les méfaits de la guerre à travers l'image d'un enfant survivant du massacre, et aborde aussi quelques thèmes du romantisme : la Nature et l'Orient. Hugo invite le lecteur à prendre parti lui-aussi pour la cause helléniste. En quoi ce poème montre-t-il l'engagement du poète? Nous verrons que ce texte en insistant sur l'horreur de la guerre et en décrivant les beautés passées de l'île de Chio, est une plaidoirie contre la guerre, et que c'est une poésie engagée grâce au thème de la jeunesse.
Tout au long du poème, Victor Hugo rappelle au lecteur que malgré la beauté de l'île de Chio en Orient, la guerre est parvenue jusqu'à ce lieu qui a jadis été un havre de paix. Dans presque chaque strophe l'écrivain a inséré une ou plusieurs expressions du champ lexical de la guerre et du massacre pour ne pas l'oublier. Ainsi on trouve « ruine et deuil » au premier vers, « murs noircis [...]grand ravage » dans les vers 7 et 12 de la deuxième strophe, « pleurs » v.14, « qui du fer n'ont pas subi l'affront » v.22, et « de la poudre et des balles » au dernier vers. La seule indication nous