Commentaire littéraire "a une passante" baudelaire
A une passante est un poème de la deuxième édition des Fleurs du Mal dans la section « Tableaux parisiens » dont l’auteur est Charles Baudelaire, illustre poète du XIXème siècle. On trouve dans les poèmes de cette section la modernité, les rues et les rencontres qu’on peut y faire. A une passante est le récit d’un « coup de foudre » mis en scène à la manière d’un roman. On peut alors se demander comment le thème de la rencontre est-il traité et quelle est sa fonction ? Tout d’abord, on consacrera une première partie à l’apparition de la femme, une rencontre éphémère et presque divine on consacrera dans une deuxième partie à la méditation du narrateur, son regret face à l’opportunité non saisie. I. L’apparition de la femme : rencontre éphémère et presque divine.
Tout d’abord la structure de ce poème est très traditionnelle avec deux quatrains et deux tercets. Le premier vers du poème place le narrateur au centre du poème (« autour de moi ») et met en place un décor hostile : la rue est désagréablement bruyante (« assourdissante », « hurlait »). De plus, le vers comporte des allitérations en « R » dans les mots « rue », « assourdissante », « autour », « hurlait » ce qui imitent la dureté de l’atmosphère sonore agressive de la rue. La personnification de la rue (« hurlait ») la rend vivante.
Du second vers au cinquième, Baudelaire présente la passante en décrivant au départ sa simple silhouette (« Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse »), puis elle semble se rapprocher et il la décrit plus en détails ( la main au vers 3 et la jambe au vers 5 ) puis enfin « sa jambe de statue » nous informe qu’il y a une immobilisation du mouvement, comme si cette image idéalisée représente la dernière que conservera le narrateur après la disparition de la passante. La ponctuation est remarquable dans ces quatre vers car ils comptent sept virgules créant de longues pauses comme si la femme passait au ralenti devant les yeux du poète.
Au vers