Commentaire Madame Bovary chapitre 9 partie 1
Madame Bovary
Le roman réaliste est un genre littéraire apparu au XIXe siècle, en réaction contre le romantisme, et décrivant une vie quotidienne sans chercher à l’idéaliser. Gustave Flaubert, un écrivain français, est connu pour ses analyses psychologiques et œuvres réalistes, nous allons donc étudier le passage du chapitre 9 de la première partie de son roman Madame Bovary. Flaubert a commencé à écrire ce roman en 1851 et a mis cinq ans pour le finir. Mme Bovary est l'histoire d'une jeune femme, Emma, qui a épousé Charles Bovary un officier de santé médiocre. Petit à petit, l’ennui d’Emma s’accroît et la jeune femme tombe dans un état d’abattement. Nous nous demanderons comment les sentiments d’Emma vont évoluer au cours de ce passage et comment le narrateur va faire passer le temps dans ce passage. Dans un premier temps, nous analyserons le sentiment d’espoir d’Emma, dans une deuxième partie, nous étudierons l’effondrement de ses rêves et, enfin, nous analyserons la manière qu’a Flaubert de faire passer le temps dans ce passage.
Tout d’abord, étudions ce sentiment d’espoir présent chez Emma. Le narrateur la compare à « un matelot en détresse » (l.2) qui, pendant des mois, se sent seul en mer et, lorsqu’il rentre au port, espère faire une rencontre pour combler la solitude éprouvée tout le temps qu’il a passé à naviguer. Emma a donc l’espoir de faire le même genre de rencontre, la seule différence est que sa solitude à elle est constante, qu’elle l’éprouve au quotidien.
Emma attend une sorte de miracle, « ce hasard, le vent qui le pousserait vers elle » (l.5). Elle ne sait pas « s’il [est] chaloupe ou vaisseau à trois ponts, chargé d’angoisse ou plein de félicité » (l.7-8), c’est-à-dire si le destin la mènerait vers une classe sociale basse ou vers une classe sociale élevée, comme elle en rêve. La phrase « Comme les matelots […] sabords » (l.2 à 9) est une métaphore filée.
Tous les matins, elle « l’espèr[e] pour la