Commentaire madame de la carlière
Madame de La Carlière
Diderot
Le conte philosophique est un genre littéraire utilisé par les philosophes du siècle des Lumières, le 18ème siècle, pour instruire de façon plaisante les lecteurs. Diderot, qui fait partie de ces auteurs, a écrit le conte « Madame de La Carlière » en 1773 pour illustrer les dangers du jugement public sur les actions des hommes. Ce conte met en scène une jeune veuve qui fait jurer fidélité absolue à son second mari devant témoins comme condition du mariage, celui-ci ne tient pas son engagement, elle le condamne sans appel et lui annonce publiquement sa séparation définitive. L'opinion publique commencera par lui donner tort puis, devant ses malheurs, lui donnera raison jusqu'à sa mort. L'extrait étudié se situe au moment où l'opinion publique penche en faveur de Madame de La Carlière. L'opinion publique s'émeut des apparences et est prête à condamner et juger les individus mais a-t-elle vraiment tous les éléments pour juger de façon équitable ? Diderot nous montre le point de vue de l'opinion publique sur Desroches, le mari infidèle, puis sur la femme trompée, Madame de La Carlière, et enfin nous donne le point de vue objectif par l'intermédiaire du narrateur qui rétablit la vérité. L'utilisation du dialogue par Diderot lui permet de montrer de façon vivante les échanges de point de vue.
L'opinion publique juge les autres sur les apparences de façon subjective et légère :
Les gens débattent le pour et le contre sur ces questions graves concernant Desroches et Madame de La Carlière tout en ayant des occupations de loisirs et en prenant plaisir à ragoter :
« Tandis qu'on s'amusait...en faveur de Madame de La Carlière . »
Diderot montre bien ironiquement et avec dérision avec quel amusement l'opinion publique débat le pour et le contre. L'opinion est en train de changer après avoir été contre Madame de La Carlière, elle devient en sa faveur :
« La balance penchait... Madame de La Carlière. »
L'opinion