Commentaire marivaux idc acte 1 scène 1
Présentation de Pierre CARLET DE CHAMBLAIN DE MARIVAUX (1688-1763)
Il domine la création théâtrale de son époque (Le jeu de l’amour et du hasard, L’Île des esclaves). Après la fin morose du règne de Louis XIV, renaît un théâtre où s’expriment le naturel du jeu et la liberté des sentiments amoureux. A l’aube des Lumières, l’auteur compose deux romans majeurs : La Vie de Marianne et Le Paysan parvenu. Ses activités de journaliste (Le Spectateur français) en font un observateur des mœurs et de la société. En 1742, il est élu à l'Académie Française et il y prononcera plusieurs discours. Malade, il meurt le 12 février 1763.
Introduction
Est-il possible que le seul auteur de notre littérature dont le nom est passé dans le langage courant sous forme d’un verbe et d’un substantif (marivauder, marivaudage) soit celui qui a bouleversé le théâtre classique osant faire fi de toutes les contraintes du grand siècle ?
L’Île des esclaves occupe une place à part dans l’œuvre de Marivaux puisque selon l’affirmation de Sainte-Beuve (célèbre critique au 19e s), Marivaux a « supposé une révolution entre les classes … cette petite pièce est presque à l’avance une bergerie révolutionnaire de 1792 ».
Dans cette scène d’exposition, nous découvrons les personnages du maître Iphicrate et de l’esclave Arlequin, naufragés sur l’île des esclaves, la scène représentant une mer et des rochers et des arbres avec des maisons.
Cette page liminaire nous fait assister à la première conversation qui s’est déroulée entre le maître et l’esclave, dont la relation vit déjà une crise d’autorité.
Lecture du passage
Problématique
Dans quelle mesure cette scène d’exposition illustre-t-elle et la nouveauté de Marivaux sur le plan dramaturgique et thématique ?
Annonce du plan
Dans un premier temps, nous montrerons l’originalité de cette scène d’exposition.
Puis dans un second temps, nous mettrons en exergue la satire sociale