Commentaire profession de foi du vicaire savoyard fin première partie
2241 mots
9 pages
Le fil rouge de la PdF est le recours, pour définir des principes de vie, à ce que Rousseau qualifie tour à tour de conscience, sentiment intérieur, instinct divin, foi ou encore lumière intérieure, autant qu'à l'intelligence et à la raison pure de ceux qu'il appelle péjorativement les philosophes. C'est cette idée qui est à l'origine de la religion naturelle, définie dans ce livre. En cela, ce passage est une clé de l'œuvre, puisqu'il présente en fait une définition et une apologie de la conscience. En effet, même si Rousseau n'est pas anti-rationaliste, la conscience est présentée ici comme un complément, et même un guide, tout ce qu'il y a de plus essentiel à la raison et à l'intelligence. On trouve à l'apogée de cette démonstration le célèbre paragraphe :"Conscience ! Conscience ! Instinct divin, immortelle et céleste voix, etc.". Mais doit-on vraiment suivre notre conscience au point de parfois la préférer à la raison ? Pour Rousseau, la question n'a pas vraiment de sens car la raison finit toujours par nous ramener à la 1e impression donnée par la conscience. Mais cette question a tout de même une certaine importance, car si la conscience est infaillible, comme le prétend Rousseau, comment explique-t-il le mal indéniablement présent en l'Homme ?
I- Les origines de la conscience
1) Idées // sentiments
Mais avant de s'attaquer au problème du mal, Rousseau tente de remonter aux origines de la CS. Il commence cet extrait par la distinction entre les sentiments et les idées, grâce à la note qu'il insère. Ces 2 notions sont très proches, car elles représentent une perception et ses conséquences sur notre esprit, mais Rousseau les distingue par le sens de la progression de la perception dans notre esprit. Une idée porte en premier lieu sur un objet extérieur, alors qu'un sentiment porte avant tout sur nous-même. Mais la réflexion fait ensuite se rejoindre les 2 perceptions Rousseau définit ces 2 notions pour pouvoir les classer chronologiquement. Pour