Commentaire sur le tartuffe de molière
La première version du Tartuffe fut présentée par Molière au roi à l’occasion des fêtes des « Plaisirs de l’île enchantée », le 12 mai 1664. Cette première version fut immédiatement interdite par Louis XIV après sa première représentation, le parti des dévots lui ayant forcé la main. Pendant 5 années, Molière remaniera la pièce pour qu’enfin, en 1669, elle puisse être jouée. Cette pièce connaitra alors un succès retentissant.
La tirade que je commente se situe à la fin de la scène première de l’Acte V (l’acte final) entre les vers 1607 et 1628 dans laquelle Cléante tente de raisonner Orgon, qui ayant légué toute sa fortune à Tartuffe, se retrouve sans le sou et sans maison.
A travers cette tirade, on veut montrer à quel point Orgon se comporte de façon puérile mais aussi un Cléante sur de lui et réfléchi.
Cette scène présente tout d’abord Cléante, qui se veut honnête homme. Ainsi ses propos sont posés et réfléchi et il incite Orgon à faire de même, sous forme de remontrances (Vers 1608-1610). Il ne montre jamais pourtant de réels emportements et recommande également à Orgon d’en faire autant « ne voilà pas de vos emportements ! ». De plus il essaie de raisonner Orgon qui croit à présent que tous les dévots sont des faux (Vers 1622-1624). On voit ainsi que Cléante, de pars ses propos, représente l’honnête homme car on voit qu’il est calme et réfléchi tout en agissant avec raison.
Mais cette scène montre aussi qu’Orgon est vraiment un personnage étroit d’esprit, colérique et irréfléchi. Il s’emporte trop vite et son jugement est toujours excessif ainsi il passe de l’admiration sans borne de Tartuffe à la haine de tous les dévots qu’il considère à tort comme des imposteurs (Vers 1617-1619). Il n’est jamais dans le juste milieu et toujours aux extrêmes. Et irréfléchi, il ne pense pas aux conséquences de ses actes et paroles. Il fait tout ce qu’il ne faut pas faire en s’emportant d’un coup et en changeant d’avis sans arrêts, sans