Commentaire tartuffe
Vous ferez le commentaire de la tirade de Tartuffe (du vers 6 à 40), dans l'extrait de la pièce de Molière
En 1664, après la représentation de Tartuffe devant Louis XIV à Versailles, Molière voit sa pièce interdite sous la pression des dévots (les Jésuites) , qui lui reprochent de railler la religion, ils n'apprécient pas que Molière donne une mauvaise image de l'Église. Ce n’est que deux ans plus tard en 1669 après quelques modifications sur le personnage de Tartuffe, qu’il reçoit l’autorisation de la jouer, et connaît un succès triomphal. Molière sait à la fois faire rire les spectateurs, et susciter l’inquiétude devant l’habileté avec laquelle l’hypocrite se sert de la religion pour s’emparer de la fortune d’Orgon, épouser sa fille, et séduire sa femme. A l’acte III, l’imposteur déclare en effet sa passion à Elmire dans une tirade devenue célèbre. Grâce à celle-ci on le découvre séducteur, galant, flatteur, Tartuffe révèle alors toute sa duplicité, sa sournoiserie. On pourra ainsi étudier, dans un premier temps, cette tentative de séduction, et de persuasion vis à vis de ce qu'il ressent, puis dans un deuxième temps,l’argumentation de l’hypocrite. L’art de Molière éclate dans la composition de cette tirade à travers laquelle le faux dévot se démasque par son argumentation. Dés le début de leur conversation, Tartuffe cherche à séduire Elmire, en exaltant sa beauté. Il ne lésine pas sur les compliments, en effet il va d'abord lui expliquer que c'est à cause de ses charmes fabuleux qu'il ne peut résister, ils utilisent des expressions élogieuses voir divines pour tenter de persuader Elmire qu'il est sincère : «célestes appas» (v.12) , « charmants attraits » (v.12), « vos charmes » (v.18). On distingue donc avec ces belles paroles, qui semblent avoir était apprises par cœur, même voir un peu lourdes : «ô suave merveille», (v.20) , le champ lexical de la beauté. On trouve dans le texte l'exagération et