Le texte soumis à notre étude est l’incipit du roman éponyme Thérèse Desqueyroux, (1927), inspiré de faits réels, écrit par François Mauriac. Dans ce début de roman, l’auteur nous introduit le personnage principal : Thérèse Desqueyroux. Ce texte étant l’incipit, on peut s’interroger sur l’horizon d’attente du lecteur. Pour répondre à cette interrogation, nous verrons en quoi cet incipit est original, puis nous chercherons à comprendre l’ambigüité persistante de cet extrait.

I) Un incipit original

1) Une histoire
 Les personnages : trois personnages présents et un personnage mentionné :
- « L’avocat ouvrit » ligne1 ; « l’avocat Duros qui répondait » ligne 10
- « Thérèse Desqueyroux » ligne1 ; roman éponyme
- « Son père » ligne 9 ;
- « mon gendre » ligne 16, mentionné par le père de l’héroïne
La plupart des personnages n’est pas vraiment présenté.
 Un décor, une ambiance
- « palais de justice » ligne 2
- « la petite place » ligne 8
- « la brume » ligne 2
- Froid extérieur et intérieur et des gens entre eux : « col relevé » ligne 4 ; froideur du père : « ne l’embrassa pas, ne lui donna pas même en regard » ligne 9-10 ; « serrée dans son manteau » ligne 26
 L’histoire
- Un procès
- On est à la sortie du procès « l’avocat cria : « non-lieu » » ligne 5
- Un non-lieu
- Déposition du gendre : « la déposition de mon gendre » ligne 16
- Mais il reste un doute : le non lieu et non un acquittement, Thérèse se défend : « Il n’y a pas eu de victime » ligne 23

2) Une écriture peu conventionnelle
 Début du roman peu conventionnel car au lieu de poser le décor ou rappeler les faits antérieurs on a un dialogue (typographie) on a l’impression d’avoir une pièce de théâtre plus qu’un roman. On assiste à une scène dés le début du récit, sans trop savoir comment on en est arrivé là.
 La grammaire demande au lecteur de s’impliquer, rien est balisé, la scène se déroule sous ses yeux sans explication préalable
« ce couloir » adjectif démonstratif
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