Commentaire thérèse raquin
INTRODUCTION
Thérèse Raquin, roman écrit par Emile Zola, retrace l’histoire d’une jeune femme de mère algérienne et de père français, élevée par sa tante et mariée à son cousin Camille, un être simple et de caractère faible dont elle n’a jamais été amoureuse. Un ami de son mari, Laurent, lui fait du charme et ils deviennent amants. Un jour, Thérèse suggère à Laurent de se débarrasser de Camille pour qu’ils puissent vivre pleinement leur amour. L’occasion se présente lors d’une promenade en barque.
Dans une première partie, nous verrons comment cet extrait du romain possède tous les caractéristiques du mouvement réaliste. La manière dont Zola nous transmet des émotions contrastés pour transformer cette scène en vision de cauchemar fera l’objet d’une seconde partie.
1) Cet extrait de roman s’inscrit dans le mouvement réaliste
Camille est le premier à s’exprimer durant la promenade en barque « Fichtre ! que c’est froid ! Il ne ferait pas bon de piquer une tête dans ce bouillon-là » Ces paroles sont simples et l’expression très populaire, l’eau froide ne lui inspire rien de poétique. Ensuite, lorsque son ami, l’attrape à bras le corps, il s’écrit « tu me chatouilles, pas de ces plaisanteries-là », utilisant le discours direct, plus réaliste.
Zola décrit l’attitude de Thérèse, roide et immobile, puis ses yeux, durant la lutte entre les deux hommes « une effroyable contraction les tenait grands ouverts ». Enfin, lorsque son mari l’appelle au secours et qu’elle a une crise « elle y resta pliée, pâmée, morte ». Ces descriptions font appel au réalisme.
Zola utilise également le réalisme lorsqu’il décrit Laurent « ses grosses mains sur ses genoux » « la figure effrayante » « toute convulsionnée ». A la fin de la scène, quand Laurent veut cacher sa blessure « il releva le collet de son paletot » puis dans l’eau « appelant au secours d’une voix lamentable.
Le sentimentalisme romantique, à l’opposé,