Commentaire "time is money"
Le texte s’atèle ainsi de deux axes majeurs pour répondre aux problèmes.
L’auteur met dans un premier temps en avant la conception antique du temps et de l’argent à travers Sénèque. Selon lui le temps est précieux, il fustige le comportement de ceux qui le gaspille. Il apparaît donc une opposition entre Sénèque et Franklin, pour le premier la valeur de l’argent dérive de celle du temps pour le second c’est l’inverse.
Par ailleurs cette conception de Franklin se heurte également à la pensée médiévale et catholique pour qui le temps émane de Dieu et ne doit donc pas être source de profit : « vendre du temps » est moralement condamnable car celui-ci est sacré. Pour Franklin c’est perdre son temps qui l’est puisque celui-ci aurait pu vous enrichir.
Dans un second temps il s’agit de la conception de temps et d’argent de la société moderne cette fois-ci. La notion de chrématistique apparaît dans une comparaison antithétique, selon Aristote c’est le commerce qui permet l’enrichissement et non la chrématistique qu’il trouve vaine. Franklin pense que c’est l’essence même de l’enrichissement : elle est productrice de richesses. En cela l’argent est le « médiateur universel », symbole de réussite sociale, il est le « moteur » de cette société capitaliste moderne.
Enfin l’auteur montre que ces notions sont parfois contestées et désapprouvées. Nous avons honte de nous accorder du repos tant le travail est omniprésent. Nietzsche, nostalgique, évoque qu’autrefois avait du temps libre celui qui était assez aisé pour ne pas travailler et que ce travail était une honte dans la