Commentaire un r ve Aloysius Bertrand
Un rêve, d'Aloysius Bertrand
II. Trois histoires imbriquées
1) Structure
Le poème d'Aloysius Bertrand est en fait composé de trois histoires imbriquées.
La première phrase, « il était nuit » est uniquement narrative. Elle met en situation donnant le cadre inquiétant dans lequel va se dérouler le poème.
Les trois premiers paragraphes rapportent trois épisodes angoissants. La chronologie très marquée est construite avec les mots « ainsi j'ai vu, ainsi je raconte » et avec l’anaphore « ce furent » à la manière d'un texte argumentatifs.
Les trois premiers paragraphes se développent chacun en trois temps : trois séquences présentés selon un ordre invariable et à l'aide de structures syntaxiques similaires et des parties de phrases à peu près égales : le nom et ses expansions. « La forêt percée de sentiers... » ( v 2) ; des cris plaintifs dont frissonnaient... » (v 6), « Marguerite que son amant a tuée » ( v 15-16)e » »
Tout d'abord, dans le premier paragraphe, l'auteur présente le cadre spatio-temporel ( trois histoires, trois lieux différents ; une forêt, une abbaye et la place aux exécutions de Dijon). Dans le deuxième , l'auteur nous décrit les sons qu'il entend de ces différents lieux comme « les sanglots funèbres d'une cellule » (v 5), « des cris plaintifs » (v 6) ou encore « les prières bourdonnantes des pénitents noirs » ( v 7 et 8). Enfin, dans le troisième paragraphe, les personnages nous sont présentés. Quant au dénouement, il occupe le reste du poème.
2) La tension dramatique
Aloysius Bertrand exploit tous les éléments du monde onirique . Si les séquences se succèdent, le narrateur passe de l'une à l'autre sans explication, rappelant ainsi le fonctionnement d'un rêve dans lequel on peut passer instantanément d'un endroit à un autre.
L'organisation du texte , « Ce furent », « ensuite », « ce furent enfin » jalonnant le récit, part du cadre spatio-temporel à la présentation des personnages et leur sort avec des