Commentaire voltaire mondain
Comment Voltaire fait-il pour détruire l'image d'une période habituellement considérée comme riche et heureuse ?
Dès le premier vers, en employant l'expression "qui veut", Voltaire s'exclut des personnes qui croient au bonheur parfait de l'âge d'or. Voltaire est ironique quand il parle de cette époque. Il emploie un registre familier pour désigner l'âge d'or ("bon vieux temps") et il provoque l'Église en mettant sur le même plan l'âge d'or et le jardin d'Eden. C'est en effet un sacrilège que de mélanger un mythe antique et un mythe religieux. L'emploi anaphorique du "et", procédé d'insistance, porte à son paroxysme le faux éloge de Voltaire, qui se gausse de ces périodes heureuses.
Il tourne en dérision le mythe de la Genèse, image d'un bonheur parfait. Les rimes "enfance", "innocence" donnent l'image d'une humanité qui vivait dans l'insouciance la plus totale. Mais pour Voltaire cela n'est pas forcément un signe de bonheur sinon celui d'une ignorance. Il met en évidence les manques de cette période : "ils n'avaient rien", ne connaissaient rien et vivaient nus ! Comment alors ces "bons aïeux" pouvaient-ils connaître le bonheur ? Ils ne connaissaient ni le bon vin du siècle d'or "ou la mousse ou la sève ne gratta point le triste gosier d'Eve" , ni le luxe (cf: la soie et l'or) ni les différents plaisirs qu'on a découverts depuis. Ce qui était considéré comme des vertus n'est en fait que pures vanités, des absurdités.
Selon Voltaire, l'âge d'or est une époque primitive peu enviable. Il est absurde d'éprouver de la nostalgie ou de vouloir revenir à cette époque de l'innocence sous prétexte que l'homme se débauche et se pervertit ; au contraire l'homme doit progresser. Voltaire refuse donc l'idée selon laquelle l'homme aurait régressé.
Evocation de l'âge de fer
Voltaire prend une position brillante et quelque peu provocante en faveur de son époque, qui se veut optimiste et pleine d'espoir pour l'avenir de l'homme. Le